[ alors que depuis bien longtemps je ne sais plus aimer ]
se raviser
effacer les mots heureux
écrire rigide
voir le vrai
écrire pour le futur
- proche -
de toi
au creux de ta main
je ne suis pas un prophète, juste un nœud
j'émule mes vies futures pour optimiser mes rêves
j'ai subitement froid, les murs se cognent
je n'ai plus envie de parler
mon estomac est dur (trop dur)
alors je bois pour le détendre
supportes-tu le poids de tes incongruités ?
je ne suis congru qu'à moi même [au modulo de l'humanité]
je crois donc être premier
je n'ai plus envie de manger
pourtant il reste encore des haricots
je voudrais flotter
pourquoi réfléchir quand on peut simuler ?
je ne veux pas parler de choses qui fâchent mon cerveau
je ne veux pas parler de choses dans lesquelles je ne vois aucun intérêt
il est jeudi soir
amère déception que celle du temps qui nous éloigne de ce que nous étions
à nouveau penser
et sentir la faim qui nous avait quitté
des fois la tristesse de nos existences nous force à nous faire rêver
seuls
la compréhension est vaine
je voudrais être l’Hollywood de demain
mes yeux parfois brillent
même pas de jalousie
seulement d’espérance
je veux me coucher et me relever autre
celui qui dessine les sourires des inconnus
celui que tu fantasmes
même à neuf fuseaux horaires de décalage
je veux m’endormir petit
et me réveiller grand
et si un jour je me lasse?
l’entropie est la seule cause de l’évolution
je suis remonté, je ne veux pas perdre un once de ce temps si précieux
la traversée dure six heures !
temps suspendu que celui passé dans les eaux internationales
la vérité apparait toujours quand nous sommes trop fiers pour la reconnaître
je voulais encore te serrer (indéfiniment) dans mes bras criminels
te dire de ne pas pleurer
je pars, je n’ai plus aucune attache : j’aime encore plus le vide
reprendre toujours cette mauvaise drogue
et
sombrer dans cet amour insensé
j’aime a t’imaginer lascive et intelligente laisser couler ta poésie inconsciente au creux de mes oreilles
saudade(s)
déambulation : l’attente est longue
je persevere à te dire
quela mer s’est retirée
pour regarder s’élancer les vaisseaux
cette courbe sinueuse que tout le monde me montre
aboutira toujours sur ces deux charnières de ton équilibre
la réfringence d’une goute de pluie
occupe tout l’espace disponible
comme si l’heure importait quand j’embrasse le futur
comme si tu me devais quelque chose de t’avoir fait rêver
l'attente colle à la peau
il faudrait que le bus arrive
que la frivolité des anges s’écarte
je n’en peux plus de ces jeunesses tremblantes
j’aimerais la saisir et lui dire les unicités
lui montrer que les étoiles se mangent
et que les morts comptent leurs plaies
synestesie indubitable
la musique sévère
autorise les angelots de marbre
à préférer les lunes virtuelles
une lame qui s’immisce enfin
tes regrets mis à nu
pleurer ces litres salvateurs
puis m’embrasser
le regretter dans la foulée
puis recommencer
comme un amour d’été
love affair avec une belle anglaise
sentir ces gauloises mouillées
te revoir assise
tes sourires m’étaient-ils destinés ?
ta jupe solaire m’envoutait
j’avais envie de surfer ta douceur
in fine
l’herbe refroidira toujours les corps échaudés
promis à cette chute inéxorable
il y une heure où les ordonnances n’ont plus de valeur
où les humiliations s’apparentent à des révélations
des heures souples comme des archers crépitants
qui se tortillent pour toujours t’éclipser
violent érotisme que celui qui nous fais perdre nos fois
sinécure éternelle d’une drague infinie
les sous-vêtements ne disparaissent que dans les machines à laver
tes yeux pleurent une volonté si loin de ton habitude
je n’attendrai plus le bus de nuit
22h19
toujours ce besoin de situer le temps
pourtant: qui sait si je mens?
je sens comme une lassitude jusque dans mes muscles
les formes se désagrègent
il ne reste plus rien, pas même un motif
le tissus est trop lisse, trop triste en fin de compte
le plus beau des draps est celui froissé d’amour
celui jeté sur des corps encore brulants de leur avenir
jamais un drap fraichement posé ne saurait me blesser
en retombant son souffle s’estompe
il n’en reste plus que deux, un peu rauques
en décalage
au final l’un s’éteindra alors que l’autre continuera à gémir
perdurer dans l’ignorance
je me souviens encore
j’aurais voulu à jamais rester dans ce parc
t’embrasser et te tuer
simultanément
des circonvolutions terribles aux ailerons de palladium
s’échappent funestement de nos côtes consternées par l’ombre des immeubles
serrer encore les jointures de cette innocence
demain comme une adolescence
dans cette vile tu te perds
plutôt que de t'atteler à la tâche
tu préfères marcher dans les boulevards
si seulement les vitrines n'avaient pas été de si beaux tableaux
je n'aurais pas dansé
et j'aurais pu disserter si la neige était tombée
demain il fera nuit a 17h
tu sera seul dans le noir
tu attendras le tram
aujourd'hui je suis annonciatrice
plus rapide que Philippidès je t'annonce les prémices de la rage la plus tangible
la mer égée prendra le nom de notre passion :
jamais les entité ne se continuent dans la douceur
ne prend pas la peine de sombrer,
Chinaski n'a jamais existé (Bourbaki non plus)
nos futurs sont parfaits
etce soir je suis ATHENA NIKE
je suis brillante : Électrum
ne sois pas déçu : la stabilité est pire supplice que l'enfer
je vis à l'avant-garde d'une topologie faite d'amour
laisser le temps mourir dans la vanité du consensus
lorsque l'unique est trope du duel, celui-ci disparaît
il est temps de fredonner just in time; fondu au noir : une fin avant la fin
pamplemousse
clarinette
il fait sombre
il éclate : le flash
puis à nouveau, la nuit
le noir, l'ombre
oui, du pamplemousse
amour acerbe
ton nez glisse lentement sur le côté
il m’a fallu te regarder (beaucoup) pour le remarquer
ce bruit brûle nos yeux
à force de pleurer je me sens courbaturé
la plante verte me regarde trop fixement
son noir et blanc invite à la rigueur
dégoupiller mes sentiments
et
attendre les dates soliloques
que les cerneaux se fendent
comme une pastèque
d’un front frappée
siffler une marche militaire
et déguerpir
1h48
pas sommeil
enfin réveillé
envie (besoin?) de travailler
compositions nocturnes pour une écriture a une main, trois doigts
pas faim
un peu froid
singer les flots qui font rebondir les poissons
sur le firmament peint de la vedette
tournoyer sous tes effets déroutants
et faire de tous les astres des étoiles filantes
croire qu’en me levant plus tôt
je te verrais plus longtemps
puis
rater mon train
j’attends doucement que le vent vienne
et puis se souvenir des industries soudaines.
comme à priori: nos sentiments.
je ne cherche même plus à relever la tête: le désœuvrement est total.
je sentirais tes doigts le long de ma nuque que je ne les vivrais pas.
tu pourrais m’étrangler,
tu pourrais caresser,
je n’arrive même plus à dissocier mes rêves des larmes incendiaires.
la molécule, beaucoup trop forte, trouble mes envies.
je ne peux pas (plus ?) aimer ces yeux sifflants de tendresse.
je ne peux pas (plus.) te dire combien tu comptes pour moi.
Je ne sais d’ailleurs plus compter: zéro, onze, treize, treize, seize, soixante,
et enfin: à nouveau onze.
le regard est une brulure qui ne s’estompe qu’avec des fluides.
doucement les sinistres s’effacent.
les voix sirupeuses sont pires que les sirènes.
bien plus de quarante fois que j’écoute cette musique dangereuse.
puis-je tomber sous les coups des voiles qui couvrent les poiriers en fleurs?
demain c’est lundi.
je n’ai peur de rien sinon mes humeurs.
je veux écrire que tout va bien:
tout va bien.
hétérogénéité spontanée
la vie est un Kakemphaton surnaturel
et les rêves des uns sont des cochenilles séniles
pour trouver ton anatomie
j'ai du tordre les espaces
et m'offrir aux sentiments innés
splendide nuit sans anicroche
visage(s)
  tu te glisses
à côté de moi
sansbruit
tu attrapes
QUOI ?(suspens)
tu hésites
je me laisse errer dans la rue
désintérêt total
mon attention est captée
par deux choses
je vacille, bascule
tu ignore tout de moi sauf qui je suis
et toi ?
toi tu sais beaucoup de moi
mais tu ne sais pas qui je suis
complémentarité impossible
règne avorté
sans doute j'oscille
aujourd'hui toi
demain toi, l'autre toi
j'enquille café sur café
la nuit sera longue
les remous du bateau ne me dérangent plus
j’ai perdu trop de temps à t’attendre
je me delecterai enfin
des autres
comme j’aurais dû
depuis si longtemps que je t’espère
comme si j’étais fatigué
la nuit est un rhombicuboctaèdre sourd muet aux face argentées dont le myocarde (quantique en apparence) se convulse comme un drapé antique se froisse au passage d'une vestale déchue
je jette l'éponge sans même vérifier l'angle de mon âme
symétrie inconditionnelle que celle de ton amour
perdurer dans la nuit
et
raconter des histoires
topologie des rêves
il faudra penser à
changer les draps
et arroser le ficus
puis je repense a ton clin d'oeil
et ce sourire qui trancherait des planètes
preuve tangible de la perfection
les astres sommeillent en ton sein
tu rayonne comme un pamplemousse télépathe
L’écoulement ineluctable de mes envies le long de nos possibilités me donne envie de réécrire les mathématiques
tension anecdotique
la fatigue travaille mes globes
pression surannée qui m’assaillit
la nuit tombe continuellement
comme s’il y avait deux soleils
la grâce germanique illumine enfin les écrans de brique lascivement inclinés vers mon ombre
je ne dors pas la nuit
le silence me fait toujours penser à toi:
tu es un concept frauduleux dont j’essaye de comprendre les mécaniques
comme se tatouer la plante des pieds
te dire mes sensations est douloureux
comme si la totalité des pomelos se mourraient en une sonate unique
t’embrasser serait renouer avec le diable
et
dieu sait combien son étreinte est enivrante
je voudrais pour toujours me grimer en un immuable gratte-ciel communiste
tranquillité des blocs de béton
la pierre est le dernier survivant
je hais les lumières automatiques
leurs ampoules électriques
aux vibrations saillantes
me sortent de ma torpeur volontariste
la pleine lune brillait autant
que tes fenêtres si accueillantes
comme un pissenlit solitaire
mon corps se délite
triturer l’espace pour former des concepts scabreux
isoler les particularités tordues des corps aux volontés bijectives
projeter les vecteurs de nos désirs sur des espaces courbées par les charmes de nos illusions
mathématiques appliquées doucement sur ta peau sereine
il faudra former des ensembles de nos craintes
les munir d’applications fabuleuses de transcendance