Louis Frehring | Poésies

Les poésies n'ont pas de titre, elles sont ici, chacune à sa place.

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topologie de réseau: mesh

le même morceau en boucle depuis trois heures

les doigt sont à peine habitués au clavier

- que je rêve déjà d'écrire des lettres d'amour


[ alors que depuis bien longtemps je ne sais plus aimer ]

se raviser

effacer les mots heureux

écrire rigide

voir le vrai


écrire pour le futur

- proche -

de toi

au creux de ta main

je ne suis pas un prophète, juste un nœud


j'émule mes vies futures pour optimiser mes rêves


j'ai subitement froid, les murs se cognent

je n'ai plus envie de parler

mon estomac est dur (trop dur)

alors je bois pour le détendre

supportes-tu le poids de tes incongruités ?


je ne suis congru qu'à moi même [au modulo de l'humanité]

je crois donc être premier

je n'ai plus envie de manger

pourtant il reste encore des haricots

je voudrais flotter

pourquoi réfléchir quand on peut simuler ?

je ne veux pas parler de choses qui fâchent mon cerveau

je ne veux pas parler de choses dans lesquelles je ne vois aucun intérêt

il est jeudi soir

amère déception que celle du temps qui nous éloigne de ce que nous étions


à nouveau penser

et sentir la faim qui nous avait quitté

des fois la tristesse de nos existences nous force à nous faire rêver

seuls

la compréhension est vaine

je voudrais être l’Hollywood de demain

mes yeux parfois brillent

même pas de jalousie

seulement d’espérance

je veux me coucher et me relever autre

celui qui dessine les sourires des inconnus

celui que tu fantasmes

même à neuf fuseaux horaires de décalage

je veux m’endormir petit

et me réveiller grand


et si un jour je me lasse?

l’entropie est la seule cause de l’évolution

je suis remonté, je ne veux pas perdre un once de ce temps si précieux

la traversée dure six heures !

temps suspendu que celui passé dans les eaux internationales

la vérité apparait toujours quand nous sommes trop fiers pour la reconnaître

je voulais encore te serrer (indéfiniment) dans mes bras criminels

te dire de ne pas pleurer

je pars, je n’ai plus aucune attache : j’aime encore plus le vide

reprendre toujours cette mauvaise drogue

et

sombrer dans cet amour insensé

j’aime a t’imaginer lascive et intelligente laisser couler ta poésie inconsciente au creux de mes oreilles


saudade(s)

déambulation : l’attente est longue

je persevere à te dire

quela mer s’est retirée

pour regarder s’élancer les vaisseaux


cette courbe sinueuse que tout le monde me montre

aboutira toujours sur ces deux charnières de ton équilibre

la réfringence d’une goute de pluie

occupe tout l’espace disponible

comme si l’heure importait quand j’embrasse le futur

comme si tu me devais quelque chose de t’avoir fait rêver


l'attente colle à la peau


il faudrait que le bus arrive

que la frivolité des anges s’écarte

je n’en peux plus de ces jeunesses tremblantes

j’aimerais la saisir et lui dire les unicités

lui montrer que les étoiles se mangent

et que les morts comptent leurs plaies

synestesie indubitable

la musique sévère

autorise les angelots de marbre

à préférer les lunes virtuelles

une lame qui s’immisce enfin

tes regrets mis à nu

pleurer ces litres salvateurs

puis m’embrasser

le regretter dans la foulée

puis recommencer

comme un amour d’été

love affair avec une belle anglaise

sentir ces gauloises mouillées

te revoir assise

tes sourires m’étaient-ils destinés ?

ta jupe solaire m’envoutait

j’avais envie de surfer ta douceur


in fine


l’herbe refroidira toujours les corps échaudés

promis à cette chute inéxorable

il y une heure où les ordonnances n’ont plus de valeur

où les humiliations s’apparentent à des révélations

des heures souples comme des archers crépitants

qui se tortillent pour toujours t’éclipser


violent érotisme que celui qui nous fais perdre nos fois

sinécure éternelle d’une drague infinie

les sous-vêtements ne disparaissent que dans les machines à laver

tes yeux pleurent une volonté si loin de ton habitude


je n’attendrai plus le bus de nuit

22h19

toujours ce besoin de situer le temps

pourtant: qui sait si je mens?

je sens comme une lassitude jusque dans mes muscles

les formes se désagrègent

il ne reste plus rien, pas même un motif

le tissus est trop lisse, trop triste en fin de compte

le plus beau des draps est celui froissé d’amour

celui jeté sur des corps encore brulants de leur avenir

jamais un drap fraichement posé ne saurait me blesser

en retombant son souffle s’estompe

il n’en reste plus que deux, un peu rauques

en décalage

au final l’un s’éteindra alors que l’autre continuera à gémir

perdurer dans l’ignorance

je me souviens encore


j’aurais voulu à jamais rester dans ce parc


t’embrasser et te tuer

simultanément


des circonvolutions terribles aux ailerons de palladium

s’échappent funestement de nos côtes consternées par l’ombre des immeubles


serrer encore les jointures de cette innocence


demain comme une adolescence

dans cette vile tu te perds

plutôt que de t'atteler à la tâche

tu préfères marcher dans les boulevards


si seulement les vitrines n'avaient pas été de si beaux tableaux

je n'aurais pas dansé

et j'aurais pu disserter si la neige était tombée

demain il fera nuit a 17h


tu sera seul dans le noir

tu attendras le tram

aujourd'hui je suis annonciatrice

plus rapide que Philippidès je t'annonce les prémices de la rage la plus tangible

la mer égée prendra le nom de notre passion :

jamais les entité ne se continuent dans la douceur



ne prend pas la peine de sombrer,

Chinaski n'a jamais existé (Bourbaki non plus)

nos futurs sont parfaits

etce soir je suis ATHENA NIKE



je suis brillante : Électrum

ne sois pas déçu : la stabilité est pire supplice que l'enfer

je vis à l'avant-garde d'une topologie faite d'amour



laisser le temps mourir dans la vanité du consensus

lorsque l'unique est trope du duel, celui-ci disparaît

il est temps de fredonner just in time; fondu au noir : une fin avant la fin

pamplemousse

clarinette

il fait sombre

il éclate : le flash

puis à nouveau, la nuit

le noir, l'ombre

oui, du pamplemousse

amour acerbe

ton nez glisse lentement sur le côté

il m’a fallu te regarder (beaucoup) pour le remarquer

ce bruit brûle nos yeux

à force de pleurer je me sens courbaturé

la plante verte me regarde trop fixement

son noir et blanc invite à la rigueur

dégoupiller mes sentiments

et

attendre les dates soliloques

que les cerneaux se fendent

comme une pastèque

d’un front frappée


siffler une marche militaire

et déguerpir

1h48

pas sommeil

enfin réveillé

envie (besoin?) de travailler


compositions nocturnes pour une écriture a une main, trois doigts

pas faim

un peu froid

singer les flots qui font rebondir les poissons


sur le firmament peint de la vedette

tournoyer sous tes effets déroutants

et faire de tous les astres des étoiles filantes


croire qu’en me levant plus tôt

je te verrais plus longtemps

puis

rater mon train

j’attends doucement que le vent vienne

Louis Frehring: Les poésies sont pour la liberté

et puis se souvenir des industries soudaines.

comme à priori: nos sentiments.

je ne cherche même plus à relever la tête: le désœuvrement est total.

je sentirais tes doigts le long de ma nuque que je ne les vivrais pas.

tu pourrais m’étrangler,

tu pourrais caresser,

je n’arrive même plus à dissocier mes rêves des larmes incendiaires.

la molécule, beaucoup trop forte, trouble mes envies.

je ne peux pas (plus ?) aimer ces yeux sifflants de tendresse.

je ne peux pas (plus.) te dire combien tu comptes pour moi.

Je ne sais d’ailleurs plus compter: zéro, onze, treize, treize, seize, soixante,

et enfin: à nouveau onze.

le regard est une brulure qui ne s’estompe qu’avec des fluides.

doucement les sinistres s’effacent.

les voix sirupeuses sont pires que les sirènes.

bien plus de quarante fois que j’écoute cette musique dangereuse.

puis-je tomber sous les coups des voiles qui couvrent les poiriers en fleurs?

demain c’est lundi.

je n’ai peur de rien sinon mes humeurs.

je veux écrire que tout va bien:

tout va bien.

hétérogénéité spontanée

la vie est un Kakemphaton surnaturel

et les rêves des uns sont des cochenilles séniles

pour trouver ton anatomie

j'ai du tordre les espaces

et m'offrir aux sentiments innés

splendide nuit sans anicroche

visage(s)

  tu te glisses

à côté de moi


sansbruit

tu attrapes


QUOI ?(suspens)


tu hésites


je me laisse errer dans la rue

désintérêt total

mon attention est captée


par deux choses


je vacille, bascule

tu ignore tout de moi sauf qui je suis


et toi ?


toi tu sais beaucoup de moi

mais tu ne sais pas qui je suis


complémentarité impossible

règne avorté


sans doute j'oscille


aujourd'hui toi

demain toi, l'autre toi

j'enquille café sur café

la nuit sera longue

les remous du bateau ne me dérangent plus

j’ai perdu trop de temps à t’attendre

je me delecterai enfin

des autres

comme j’aurais dû

depuis si longtemps que je t’espère


comme si j’étais fatigué

la nuit est un rhombicuboctaèdre sourd muet aux face argentées dont le myocarde (quantique en apparence) se convulse comme un drapé antique se froisse au passage d'une vestale déchue


je jette l'éponge sans même vérifier l'angle de mon âme

symétrie inconditionnelle que celle de ton amour

perdurer dans la nuit

et

raconter des histoires

topologie des rêves

il faudra penser à

changer les draps

et arroser le ficus

puis je repense a ton clin d'oeil

et ce sourire qui trancherait des planètes

preuve tangible de la perfection

les astres sommeillent en ton sein

tu rayonne comme un pamplemousse télépathe

L’écoulement ineluctable de mes envies le long de nos possibilités me donne envie de réécrire les mathématiques

tension anecdotique

la fatigue travaille mes globes

pression surannée qui m’assaillit

la nuit tombe continuellement

comme s’il y avait deux soleils

la grâce germanique illumine enfin les écrans de brique lascivement inclinés vers mon ombre

je ne dors pas la nuit

le silence me fait toujours penser à toi:

tu es un concept frauduleux dont j’essaye de comprendre les mécaniques


comme se tatouer la plante des pieds

te dire mes sensations est douloureux

comme si la totalité des pomelos se mourraient en une sonate unique


t’embrasser serait renouer avec le diable

et

dieu sait combien son étreinte est enivrante

je voudrais pour toujours me grimer en un immuable gratte-ciel communiste


tranquillité des blocs de béton


la pierre est le dernier survivant

je hais les lumières automatiques

leurs ampoules électriques

aux vibrations saillantes

me sortent de ma torpeur volontariste

la pleine lune brillait autant

que tes fenêtres si accueillantes

comme un pissenlit solitaire


mon corps se délite

triturer l’espace pour former des concepts scabreux

isoler les particularités tordues des corps aux volontés bijectives

projeter les vecteurs de nos désirs sur des espaces courbées par les charmes de nos illusions

mathématiques appliquées doucement sur ta peau sereine

il faudra former des ensembles de nos craintes

les munir d’applications fabuleuses de transcendance

organiser nos vies dans des matrices crédules


puis se souvenir des Éléments

et refaire l’unicité.

regards croisés

sourire infini

horizontalité suprême

certains paysages n'ont pas besoin d'habitants

j'aimerais (des fois) n'être que 0,5

et

te donner la main

regarder les yeux rouler au fond de la mer

cieux inaccessibles que ceux qui me tentent

perdre pied


puis

prendre son pied

perdure la douleur

lascive et lancinante

il est 18h44

il est encore temps pour les colonnes grecques

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